Le nouveau grand journal de Solidaires Douanes est en cours d’acheminement dans nos sections. Demandez en un exemplaire auprès de nos représentants !
En voici l’édito :
La directrice générale passe en force. Nommée par le gouvernement issu des élections de mai 2012 pour poursuivre le travail de sape de la douane malgré la promesse du changement, Hélène Crocquevieille s’adonne à sa mission sans états d’âme. A fond dans la destruction de la protection de l’intérêt général, hymne de ce gouvernement devenu parfaite copie de son prédécesseur.
Mise en place pour continuer la politique de Jérome, que six années de destruction de la douane avait fini par lasser, Mme Crocquevieille supprime ainsi entre 300 et 400 emplois par an. C’est ce qu’on lui demande. C’est sa feuille de route. C’est sur sa capacité à faire avaler cette potion amère aux agents sans qu’ils ne grondent trop fort qu’elle sera évaluée et certainement récompensée. Le reste l’indiffère, la protection des citoyens, le contrôle des flux marchands, l’efficacité de le perception des recettes fiscales, la lutte contre la fraude, sauf à valoriser sa carrière. Juste bon pour une émission sur D8 en 3e partie de soirée, histoire d’épater un peu la galerie…
Oh, elle n’est pas la seule à effectuer ce sale boulot. Jean Noël Blanc est son parfait second, sorte d’ adjudant (chef, peut être) des destructions humaines, l’homme du raidissement de la discipline, de l’absence d’états d’âme et de la protection absolue des hauts fonctionnaires, même quand ils dérapent sévèrement, comme le nouveau sous-directeur F. Et puis, il y a une flopée de directeurs, qui certes, parfois, rechignent ici ou là quand il s’agit de fermer des bureaux, des brigades, concentrer la mission fiscale ou généraliser le contrôle dynamique, à l’encontre de ce qu’ils savent être l’efficacité douanière. Mais qui s’exécutent quand même. La carrière et les émoluments priment.
Cette fois après avoir tant subi, les douaniers ont dit stop au plan social, au saccage de l’intérêt général. Ils l’ont dit, très fort, en grève et dans la rue, le 21 novembre. Ils l’ont redit, ces derniers jours, en se réunissant massivement devant leurs directions. Mme Crocquevieille veut passer en force ? Ca tombe bien, car pour nous, rien de réellement possible sans rapport de force. Le changement, c’est par la mobilisation que nous l’obtiendrons. Dès le 20 mars, à Paris, en grève et dans la rue. Pour sauver nos emplois, la douane publique, ce contrat social que la hiérarchie supérieure piétine. A nous, ensemble, de faire que l’administration de service ne soit bientôt plus qu’un mauvais souvenir.
La une :