Tract de Solidaires Douanes suites au dernier comité technique ministériel et qui prouve la nécessité de remettre le couvert de manière très forte, le 27 novembre !
Cette estimation fort optimiste est de Michel SAPIN himself, lors du Comité Technique Ministériel (CTM) tenu à Bercy le 6 octobre dernier. Les mots exacts furent la constatation d’un « dialogue social rénové » dans une situation en « évolution très positive».
LES ANNONCES MINISTERIELLES
À la suite des fortes mobilisations qui ont agité cette direction, notre ministre a déclaré avoir perçu un profond malaise dans cette administration, malaise auquel il convenait de répondre.
Le message était en quelque sorte : « j’ai entendu ». Ces réponses, quelles sont-elles ?
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une légère amodiation du plan pseudo-stratégique pour la Douane, à savoir le maintien des directions régionales et des services y afférant (sous réserve des tentatives de la DGDDI d’opérer déjà quelques restructurations). On s’interroge sur la portée dans le temps de cette mesure, eu égard à la réforme territoriale qui est en attente dans les cartons gouvernementaux.
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le deuxième geste est une forme d’amélioration ou plutôt d’adoucissement de l’incitation au départ, avec une pression grandissante sur les organisations syndicales pour signer l’accord social qui leur est soumis. Sur le mode « c’est ça ou rien ! ».
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le troisième est un cycle de réunions concernant l’avenir des douaniers, cycle au demeurant assez navrant, pour l’instant, en termes de contenu. Mais qui a tout de même permis d’acter l’option de l’ultra concentration du dédouanement (au sein du Service Grands Comptes – SGC) et le carnage des bureaux…
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le quatrième est concrétisé aujourd’hui : il s’agit de la réduction d’un tiers de la purge habituelle en termes d’emplois. Une baisse des suppressions d’effectifs est une baisse quand même, et tout de même de 266 postes (contre 360 jusque là…) pour 2015 ! Soit 16 396 emplois équivalents temps plein (ETPT) contre 16662 en 2014. Notons qu’à ce rythme-là, la DGDDI tombera relativement rapidement sous le seuil des 15 000 agents.
Les organisations syndicales concrétisaient les orientations budgétaires subies pendant des années, en indiquant que chaque jour de l’année, c’est un emploi par jour qui disparaissait, chez les agents des Douanes. Pour l’exercice à venir, on nous fait grâce du dernier trimestre… Difficile de trouver là un motif de réjouissance.
Partant de ce constat, on ne sait pas trop ce qu’il a entendu. Mais, en tout cas, il ne l’a pas entendu fort…
QUELQUES COMMENTAIRES…
Pourtant, cela partait bien ou du moins pas trop mal : un PSD plus ou moins gelé, un cycle de d’échanges à Bercy sur l’avenir de la Douane, une volonté de faire des efforts en matière en matière d’accompagnement.
Mais très vite, le naturel est revenu au galop : retour des éléments essentiels du PSD, escamotage du cycle de Bercy, etc…
Pourtant, tout le monde avait fait l’effort de dire « chiche ». Et, malheureusement, les plus méfiants ont vu leurs pires craintes se réaliser.
Ce qu’il va rester au final et qu’on ne veut évidemment pas vous dire, on va vous le mettre en clair :
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une administration des Douanes ultra light, dont le plan « stratégique » va se faire percuter (violemment) et par la revue des missions et par la réforme territoriale. N’en jetez plus !
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une administration essentiellement tournée vers l’accompagnement (à noter que la revue des missions consiste à réorienter l’État vers le « conseil »)
- des directions territoriales qui n’auraient gagné qu’un sursis.
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en termes de maillage :
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2 bureaux sur 3 seraient touchés
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1 brigade sur 2 subirait le même sort
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des « fonctions support » mutualisées et concentrées
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Catastrophisme ? Que l’on prouve donc le contraire !
LA NÉCESSITÉ DE NOUS BATTRE
Ils ont hésité quelque temps et ils reviennent à la charge avec le même projet !
Après les succès de novembre, janvier et mars, on avait collectivement ouvert une porte et ils viennent de la refermer !
Nous avons réussi une fois. Ce n’était pas un feu de paille. Ils sont tenaces. Nous aussi. Nous sommes prêts et déterminés à remettre cela jusqu’à ce qu’ils « entendent », pour reprendre un terme cher au Ministre. Qui ne semble entendre les douaniers que s’ils descendent massivement dans la rue.
Le jeudi 27 novembre, nous appelons à l’arrêt de travail complet dans tous les services, toutes les unités. Nous invitons les agents à manifester publiquement leur colère et à participer à toutes les actions qui seront initiées ce jour là.
Ce n’est pas qu’une question d’action syndicale. Cela regarde chaque agent. Nous sommes tous concernés. Nous n’avons rien à perdre, mais tout à gagner en nous mobilisant le plus fortement possible. Le Service Public (Douanier), c’est nous !
À très bientôt.
Le tract :