Communiqué de Solidaires Douanes suite aux déclarations de Ségolène Royal, la ministre de l’écologie, ignorant sur l’antenne de RMC que la douane avait en charge la gestion de l’écotaxe poids lourds. Ce n’est pas la première fois que Mme Royal se prend les pieds dans le tapis de la douane….
La douane, euh … c’est quoi ?
Décidément Ségolène Royal a du mal avec la douane. En 2007 déjà, elle considérait que la douane n’avait, dans un contexte d’ouverture des frontières, plus d’utilité et qu’on pouvait la reverser dans la fonction publique hospitalière. Revenue aux responsabilités cette année, elle est visiblement toujours autant fâchée avec les services de l’Etat de régulation des échanges commerciaux et n’a visiblement pas très bien étudié le dossier de l’écotaxe dont elle a en grande partie la charge. Jeudi 8 octobre, elle la reporte sine die cédant aux lobbys routiers. Samedi 10, interviewée par Jean Jacques Bourdin, lors de la matinale de RMC, la voici qui prétend que la douane n’a rien voir avec le dossier, puisque l’ « écotaxe avait été privatisée », puis de se reprendre en évoquant seulement et à demi mot que la douane s’occupe du « contrôle ». Pas un mot en revanche sur le service STPL à Metz dont elle ignorait visiblement l’existence avant que Jean Jacques Bourdin lui rappelle qu’il y a quand même à Metz la bagatelle de 130 douaniers affectés à l’écotaxe ! Elle n’aura guère plus de considération pour les 190 salarié-e-s d’Ecomouv dont elle espère un reclassement sans trop de bobos…
De toute évidence, les journalistes sont bien mieux renseignés que Mme Royal sur le dossier de l’écotaxe. Sans doute ont ils lu, eux, au préalable le communiqué de Solidaires Douanes. Inquiétante méconnaissance de la ministre sur ce dossier : espérons que le sujet central de la transition écologique est pour le moins mieux maîtrisé. Surtout qu’avec un gouvernement doux avec le grand patronat et dur avec les salari-é-es et fonctionnaires de ce pays, on ne peut qu’être inquiets pour le « reclassement » des salarié-e-s d’Ecomouv et les personnels des douanes. Pour Solidaires, une seule chose compte pour faire entendre raison, le rapport de force. Il est donc temps pour toutes et tous de reprendre le chemin de la rue et notamment le 27 novembre !
Le communiqué :